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Top 10 des métiers bien payés que personne ne veut faire : découvrez pourquoi

Dans un marché du travail en constante évolution, certaines professions offrent des rémunérations attractives mais peinent à attirer des candidats. Ces métiers, souvent essentiels au bon fonctionnement de notre société, cumulent conditions difficiles et avantages financiers significatifs. Passons en revue ensemble ces professions paradoxales qui, malgré leurs salaires alléchants, restent dans l’ombre des carrières les plus convoitées.

Des métiers manuels et techniques aux salaires surprenants

L’éboueur, également appelé agent de propreté urbaine, perçoit un salaire commençant à 1800€ brut mensuel pour un débutant, pouvant atteindre 3000€ pour un chauffeur de benne expérimenté. Ce métier offre plusieurs avantages, dont le principe du « fini/parti » permettant de quitter le travail une fois la tournée terminée. Les diverses primes (salissure, transport, panier) complètent avantageusement la rémunération de base.

Le plombier-chauffagiste figure parmi les métiers techniques les plus recherchés par les entreprises. Avec un revenu oscillant entre 2000 et 3000€ net mensuel comme salarié, il peut atteindre 3000 à 5000€ en tant qu’indépendant. Malgré cette rémunération attractive, le secteur connaît une pénurie chronique de main-d’œuvre qualifiée.

Le cordiste, spécialiste des travaux en hauteur, perçoit entre 2200 et 2500€ brut mensuel en début de carrière, pouvant grimper jusqu’à 4000€ avec l’expérience. Ces professionnels interviennent pour l’entretien, la réparation ou le nettoyage de façades d’immeubles et structures difficiles d’accès. Les primes de risque et de déplacement bonifient significativement leur salaire de base.

L’égoutier, malgré son environnement de travail particulièrement exigeant, bénéficie d’une rémunération commençant à environ 1958€ mensuel en début de carrière et pouvant atteindre 62 000€ annuels avec l’expérience. Ce métier, essentiel à la salubrité publique, garantit une sécurité d’emploi remarquable en raison des besoins constants d’entretien des réseaux d’assainissement.

Le nettoyeur d’écrans de cinéma représente une niche professionnelle méconnue mais particulièrement bien rémunérée, avec environ 48 000€ brut annuel. Cette spécialité exige de travailler en hauteur et majoritairement de nuit, expliquant en partie son attractivité salariale malgré l’absence de formation spécifique requise.

Professions liées à la mort et aux situations difficiles

Le médecin légiste, à l’interface entre médecine et justice, perçoit un salaire débutant à 3200€ brut mensuel pouvant atteindre 10 000€ en fin de carrière. Malgré cette rémunération confortable, la profession souffre d’un déficit chronique de candidats. Le contact quotidien avec la mort, les horaires irréguliers incluant gardes et astreintes, ainsi que la longueur des études (minimum 10 ans) expliquent en grande partie cette désaffection.

Le thanatopracteur ou embaumeur gagne entre 1800 et 2500€ net mensuel, avec des revenus annuels pouvant atteindre 40 000 à 70 000€ pour les plus expérimentés. Sa mission consiste à préparer les corps pour les funérailles, incluant lavage, coiffure, maquillage et restauration. Malgré un secteur toujours nécessaire quelles que soient les circonstances économiques, le contact direct avec la mort et une formation coûteuse limitent l’attractivité de cette profession.

Le nettoyeur de scènes de crime, profession encore méconnue, perçoit environ 1600€ brut mensuel en début de carrière, montant pouvant atteindre 15 000€ pour les experts du domaine. Ces spécialistes interviennent après des incidents violents pour nettoyer, désinfecter et désodoriser les lieux. L’exposition à des substances biologiques potentiellement dangereuses et la nécessité d’une forte résistance psychologique expliquent la difficulté à recruter dans ce secteur pourtant essentiel.

Le démineur, dont la mission consiste à localiser, identifier et neutraliser divers explosifs, perçoit environ 1500€ brut mensuel, complétés par une prime de risque variant de 500 à 1000€. Cette profession à haut risque, exclusivement accessible via l’armée ou la police nationale après une formation spécifique, exige une concentration extrême et une résistance au stress exceptionnelle.

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Facteurs explicatifs de la désaffection pour ces métiers lucratifs

Les contraintes physiques représentent un premier facteur de désintérêt majeur. L’exposition aux intempéries, le travail en hauteur ou dans des espaces confinés, le contact avec des substances désagréables voire dangereuses caractérisent nombre de ces professions. Les horaires décalés (tôt le matin, tard le soir, nuits, week-ends) constituent également un frein significatif, tout comme les risques accrus d’accidents ou de maladies professionnelles.

Les aspects psychologiques pèsent lourdement dans la balance. Le contact régulier avec la mort ou la souffrance, comme pour le médecin légiste ou l’agent funéraire, nécessite une résistance émotionnelle particulière. Le stress lié aux responsabilités (démineur) ou l’image sociale parfois dévalorisante (huissier de justice) contribuent également à la désaffection pour ces carrières. Par ailleurs, certains métiers comme employé de plateforme pétrolière impliquent un isolement professionnel difficile à supporter sur le long terme.

Les barrières à l’entrée constituent un troisième facteur explicatif. Certaines professions requièrent des études longues et coûteuses, à l’image du médecin légiste (10 ans minimum) ou de l’huissier de justice (bac+5 et concours). D’autres nécessitent des formations spécifiques peu connues ou peu accessibles, comme celle de thanatopracteur, soumise à un examen d’entrée très sélectif. Ces obstacles initiaux découragent de nombreux candidats potentiels malgré les perspectives salariales attractives.

Malgré ces difficultés, ces professions offrent des avantages considérables, au-delà de leur seule rémunération. La faible concurrence à l’embauche, la sécurité de l’emploi et le sentiment d’exercer un métier à fort impact social constituent des atouts majeurs. Pour les entreprises cherchant à créer de la valeur ajoutée et se démarquer de la concurrence, ces secteurs représentent paradoxalement des opportunités stratégiques souvent négligées dans un contexte où les enjeux de recrutement deviennent cruciaux pour la pérennité des organisations.